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Tokyo

Tokyo est la capitale du Japon ainsi que la plus grande préfecture du pays, composée de 23 arrondissements. L'ancienne Edo, très peuplée avec 14 millions d'habitants, se situe au cœur de l'île principale Honshu au bord de la baie éponyme. Elle concentre les pouvoirs économique, politique et culturel du pays. C'est également la première destination visitée des touristes en voyage sur l'archipel nippon.

Bien évidemment, de nombreuses activités sont disponibles allant de la visite des temples au bar à chats en passant par les musées ou encore les quartiers animés. Nous pouvons passés de la culture traditionnelle à la pop culture en une fraction de secondes.

Nous vous présentons ici certains exemples d'activités possibles au sein de Tokyo.

Le temple Senso-Ji

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Senso-ji est le plus vieux temple bouddhiste de Tokyo, situé dans le quartier d'Asakusa au bord de la rivière Sumida. Érigé en l'honneur de la déesse Kannon, il est aujourd'hui l'un des lieux touristiques préférés de la capitale pour ses couleurs flamboyantes et l'atmosphère populaire et commerçante qui y règne. Sa grande porte Kaminarimon à l'entrée voit ainsi passer 30 millions de personnes chaque année.

La longue allée marchande, appelée Nakamise-dori, joint la majestueuse porte au bâtiment principal du temple. Depuis la fin XVII / début XVIIIe siècle, les commerces se battent pour vendre leur pacotille à prix fort ! Habitués à voir défiler des hordes de visiteurs étrangers (principalement chinois et coréens) toute l'année, pas étonnant que les commerçants soient globalement plus désagréables qu'ailleurs au Japon.

Ouverts en continu jusqu’en soirée, près de 90 magasins défilent sur 250 mètres. Entre stands de nourriture et boutiques de souvenirs populaires, les visiteurs ont l’embarras du choix. Ainsi les brochettes de dango rivalisent avec les dorayaki à la patate douce ou haricot rouge. Côté breloques, les touristes peuvent repartir avec la panoplie complète pour la décoration typique d’un restaurant asiatique vu de l’Occident : statue de chat maneki-neko, lanterne rouge en lampion, tissu japonais furoshiki et épée katana en forme de jouet.

Les boutiques ont été reconstruites pour prendre leur apparence actuelle à l'ouverture le 26 décembre 1885. Elles qui appartenaient auparavant au gouvernement métropolitain de Tokyo ont été vendues au temple Senso-ji en juillet 2017. En conséquence, le loyer de chacune d'elles augmentera de 16 fois en janvier 2018 : de 23.000¥ (~183,60€) à 370.000¥ (~2.954€) mensuels.

Quant aux pagodes et aux bâtiments du Senso-ji, il faut reconnaître la superbe reconstruction post seconde guerre mondiale, ainsi que l'entretien et l'éclairage qui, s'ils sonnent peu traditionnels, ont le mérite d'offrir une vue très carte postale en plein Tokyo. Les rénovations sont fréquentes, la dernière en date remontant à septembre-octobre 2017 pour la pagode principale et le toit de la porte Kaminarimon (qui arborait une photo en trompe-l'œil de 21 x 12 mètres pendant la durée des travaux). Cela séduira forcément les voyageurs qui n'ont pas l'opportunité de sortir de Tokyo pendant leur séjour.

La lanterne de la grande porte d'ailleurs, qui pèse 700 kilos, est changée tous les 10 ans par l'entreprise Kyotoïte Takahashi Chochin, en service depuis 1730. La nouvelle était attendue pour 2023 mais elle a été remplacée trois ans plus tôt en prévision des Jeux Olympiques.

Toutefois, son côté clinquant et très commerçant lui confère à certains égards un caractère peu authentique. Car il y a également cette étonnante proposition de jinrikisha, les pousse-pousse pour lesquels il faut parfois compter jusqu'à 9.000¥ (~71,85€) la demi-heure ! Sans compter qu'il doit être désagréable de se faire balader dans un environnement aussi urbain. Quitte à choisir, autant jouer le jeu dans les allées de Sagano à Kyoto.

Tant que vous y êtes, n'hésitez pas à traverser la rue en face de Kaminarimon pour grimper en haut de l'office du tourisme et ainsi profiter d'une belle vue sur Senso-ji.

Musée Ghibli

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Le Musée d'art Ghibli est consacré au studio d'animation japonais éponyme, situé à l'orée du parc Inokashira, dans la ville de Mitaka en banlieue ouest de Tokyo. Ouvert depuis 2001, il retrace les coulisses des célèbres créations et réalisations du studio tels que Le voyage de Chihiro et Mon voisin Totoro.

Sa construction a été notamment confiée à Goro Miyazaki, le fils du célèbre réalisateur, qui en a ensuite assuré la direction jusqu'en 2005. Ouvert le 1er octobre 2001, on y retrouve les coulisses du fameux studio responsable du Château ambulant ou encore de Princesse Mononoké.

En descendant à la petite station de Kichijoji, la balade jusqu'au musée passe par le joli parc Inokashira. Sur le chemin, des panneaux d'indication joliment décorés indiquent la route. Alternativement, la gare de Mitaka permet de monter dans le le neko-bus (l'immense chat volant aux innombrables pattes du film Totoro) pour se mettre immédiatement dans l'ambiance et effectuer le trajet sans marcher.

Au bout de quelques minutes, à l'orée de la forêt de Mitaka, se dévoile la vaste grille de l'entrée. C'est une peluche géante de Totoro qui accueille les visiteurs dans un guichet fictif. On fait d'abord le tour extérieur du Musée, en appréciant son architecture amusante. Puis c'est au personnel sous la tonnelle qu'il faut remettre son bon d'échange pour l'heure réservée.

Le musée accueille environ 650.000 visiteurs à l'année. En janvier 2017, l'établissement annonce avoir reçu 10 millions de clients depuis son ouverture.
Attention : il est obligatoire d'avoir réservé (très) à l'avance !

Après une petite file d'attente, on vous remet le billet d'entrée accompagné d'une brochure officielle "Ghibli Museum" traduite en plusieurs langues, ainsi qu'un petit morceau de pellicule tiré d'un des films du studio. La visite se fait entièrement en japonais, et les photos sont interdites à l'intérieur du bâtiment.

Les salles de tailles variées s'enchaînent pour laisser découvrir aux visiteurs le charme indescriptible inspiré de l'univers Ghibli. On y rencontrera alors des peintures et cellulos exclusifs, de sublimes dioramas avec figurines animées, une reproduction du bureau de Hayao Miyazaki, ou encore une grande pièce d'exposition temporaire qui met généralement en avant le dernier film en date produit par le studio. À côté, la salle de jeux accueille une gigantesque peluche du neko-bus où les enfants (et seulement eux !) peuvent s'amuser.

En grimpant l'escalier en colimaçon, on arrive sur le toit du Musée où une représentation à l'échelle du robot géant du Château dans le Ciel attend pour se faire prendre en photo. En redescendant pour poursuivre sur les extérieurs, un café permet aux visiteurs de se détendre à l'intérieur ou sur la terrasse. Et, naturellement, une boutique très fournie (appelée "Mamma Aiuto" comme le gang de Porco Rosso !) délestera les visiteurs enchantés des Yens présents dans leur portefeuille le jour de la visite.

Comme les photos et vidéos sont interdites, les médias de l'intérieur sont rares. Durant la période de fermeture au printemps 2020 à cause du Coronavirus, le Musée a publié une série de courtes vidéos de son établissement vide.

Rien ne vaut, cependant, le fait d'y aller directement pour s'imprégner de son atmosphère si particulière.

Légèrement en sous-sol se trouve un cinéma, appelé "Saturn Theater", qui diffuse des courts-métrages inédits et exclusifs du Studio Ghibli, tels que Kujira Tori ou Chu Zumo (la plupart étant produits voire réalisés par Hayao Miyazaki lui-même !). À l'heure où ces lignes sont écrites, il n'est pas possible de voir ces amusants petits films ailleurs qu'au musée : ni en DVD ou Blu-Ray, ni même en téléchargement, ce qui ajoute au caractère particulier de la séance. Neuf films tournent en programmation mais depuis 2015, un dixième est attendu, réalisé par Hayao Miyazaki lui-même (comme déjà sept d'entre eux) : il s'agit de Kemushi no Boro, ou "Boro la chenille", diffusé à partir d'octobre 2017.

Akihabara

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Akihabara est le quartier électronique de Tokyo. C'est le lieu privilégié des amateurs de mangas, jeux vidéo et de culture populaire japonaise, très apprécié des jeunes touristes étrangers "geek" ou "otaku". Il est également connu sous le nom de "ville électrique" en raison des devantures lumineuses des commerces qui scintillent à la nuit tombée.


La sortie de la gare JR donne immédiatement le ton avec une vue sur déjà bon nombre de magasins thématiques. Autour de la gare se trouvent les boutiques les plus grandes, ainsi que les "duty-free" dans lesquels les touristes étrangers peuvent acheter hors-taxes à des vendeurs polyglottes, sur simple présentation de leur passeport. Les alignements de magasins fourre-tout pourront même donner l'impression, si l'on n'y prend gare, de se croire transporté dans un marché à Hong-Kong.

Sur la grande artère d'Akihabara, on trouve également le Club Sega, une grande salle d'arcade sur quatre étages. Les jeux de combat y ont toujours autant la cote et il est même possible de "challenger" un joueur en pleine partie en s'installant à la borne en face de lui. À noter que, comme le plus souvent au Japon, les salles d'arcade restent fumeur.
Du pic de 26.000 salles d'arcade en 1986, le Japon n'en hébergeait plus que 4.000 en 2018, à cause de l'essor du jeu vidéo à la maison et sur mobiles.

En s'enfonçant dans les plus petites rues d'Akihabara, on trouve beaucoup d'autres magasins bien moins connus mais où les affaires sont souvent plus intéressantes. Mais beaucoup, comme Super Potato (un magasin de jeux vidéo rétro très connu des touristes), en ont profité pour augmenter énormément leurs prix depuis le changement de millénaire et la démultiplication des visiteurs. Lors de notre première visite en 2003, on pouvait y faire des affaires. Aujourd'hui, plus vraiment ...

D'aucuns trouvent d'ailleurs qu'Akihabara a perdu de sa superbe avec les années, notamment à cause des flux de touristes étrangers qui ont contribué à cette hausse des tarifs, ou encore à cause de plusieurs magasins iconiques qui ont mis la clé sous la porte. N'hésitez pas à monter dans les étages lorsque vous entrez dans une boutique tant la verticalité est reine sur place.

C'est peut-être une fois la nuit tombée qu'Akihabara dévoile tous ses charmes. Les lumières artificielles redoublent de présence et d'intensité, épaulées par des bruitages par milliers, issus des bornes d'arcade comme des "irasshaimase!" ("bienvenue !") incessants, pour définir l'environnement inhabituel d'un tel quartier. Attention toutefois : si Akihabara émerveille par ses mille feux et son brouhaha rabatteur, les sept coups de l'horloge du soir sonnent l'heure de la retraite pour nombre de commerçants, éteignant néons et rangeant mégaphones jusqu'au lendemain matin pour une nouvelle journée de labeur.


Confinés dans du matériel de toutes gammes vendu au rabais, tel que le veut la tradition de Akihabara. De son diminutif Akiba, le quartier reste malgré tout un arrêt obligatoire pour tous les otaku de la planète férus de culture populaire japonaise.

Nekorobi

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"Neko café" est le terme japonais pour signifier un bar à chats, établissement où l'on peut boire un verre en compagnie de chats domestiques. Ce type de café à thème, très populaire auprès des Japonais, permet de contempler, de caresser, voire de jouer avec différentes races félines pendant quelques heures.


Celui que nous avons testé se trouve à Tokyo, dans le quartier d'Ikebukuro. "Nekorobi", c'est son nom, se trouve à moins de cinq-cents mètres de la station de métro (sortie est). Mais vous pourrez trouver d'autres Neko Cafés assez facilement dans les quartiers fréquentés de la capitale japonaise, tels que Shibuya, Shinjuku ou autres.

En entrant on se déchausse, on se lave les mains et on choisit sa commande : boissons pour vous (assez peu de choix) et éventuellement de la nourriture pour donner aux chats. Le paiement se fait en ressortant, également en fonction du temps passé dans l'établissement.

Le Neko Café est évidemment le royaume des chats, d'ailleurs le guide pratique explique clairement les bonnes manières à respecter en présence des bestioles :
          - ne pas courir derrière les chats ;
          - ne pas les serrer / les retenir s'ils ne le souhaitent pas ;
          - ne pas les réveiller ou leur faire peur en parlant trop fort ;
          - ne pas utiliser le flash des appareils photo.

Du coup, l'ambiance est très zen et reposante. Les chats déambulent dans la pièce à leur gré, pas mal de petits recoins et accessoires leur sont dédiés (arbres, paniers en hauteur, jeux, lampes à UV) et on vient au Neko Café presque plus pour le calme général créé par la présence des chats, que pour eux en tant que tel. L'éclairage et la musique d'ambiance vont dans ce sens.

D'ailleurs, les chats ne sont clairement pas la seule attraction sur place et on peut également y passer un moment pour lire des manga, magazines ou aller sur Internet. La population sur place est principalement constituée de jeunes adultes qui viennent en groupe ou pour un rendez-vous galant.


Le contraste avec la vie à cent à l'heure d'un quartier comme Ikebukuro se ressent en sortant du Neko Café, lorsqu'on s'aperçoit avoir passé une parenthèse pleine de zénitude au sein même d'une ville aussi tentaculaire que Tokyo.

Tokyo est donc remplie de vie et affiche la culture nippone dans tous ses aspects.
Elle a accueilli 13,8 millions de visiteurs étrangers en 2017. Ce qui en fait la première destination touristique du pays.

Tokyo est donc un incontournable au Japon.

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